terça-feira, 29 de outubro de 2013

Se realizou o 1º Seminário de Língua, Literatura e Cultura Guarani

Fonte: http://guaranista.blogspot.com.br/2013/10/1-seminario-de-lingua-literatura-e.html

Se realizó el 1º Seminário de Lengua, Literatura y Cultura Guarani en São Paulo

El viernes 25 de octubre de 2013, de 13:00a 18:00, se realizó el 1º SEMINARIO DE LENGUA, LITERATURA Y CULTURA GUARANI –TETÂITA AMANDAJE PETEÎHA GUARANIGUIGUA TÁVA SÂO PAULO-PE  en la Ciudad de Sâo Paulo, Brasil. El encuentro académico-científico tuvo lugar en la Sala 107 do prédio de Letras de la FACULDADE DE FILOSOFÍA, LETRAS E CIÊNCIAS HUMANAS de la UNIVERSIDAD DE SÃO PAULO – USP y que contó con el apoyo del CENTRO ÁNGEL RAMA (FFLCH-USP), de la REGIONAL SÃO PAULO DEL ATENEO DE LENGUA Y CULTURA GUARANI, de la ASOCIACIÓN EDUCACIONAL Y CULTURAL LIBERTÁRIA (AECL) y del CURSO DE LETRAS, ARTES Y MEDIACIÓN CULTURAL DE LA UNILA y el respaldo del CONSULADO PARAGUAYO EN SÃO PAULO.

El grupo de organizadores estuvo integrado por Aizza Abdala, Almir da Silveira, Eduardo de Almeida Navarro, Cintia dos Santos Pereira da Silva, Eliana de Jesús Bueno, José Luiz Ferreira, Ivy Midori Kavata Ferreira y Mario Ramâo Villialva Filho. El programa desarollado fue:


PROGRAMA – APONDE’A 

Ñe’ê ñepyrûgua – Palabras de apertura: Abog. José Luiz Ferreira.
Aty motenondehára – Presentadora del seminario: Ivy Midori Kavata Ferreira.


PRIMERA MESA


-Dr. Eduardo de Almeida Navarro (Coordinador de Faculdade de Filosofía, Letras e Ciências Humanas da Universidade de Sâo Paulo – USP).  Tema: El Guarani en el Brasil
-Lic. Sonia Avalos (Representante de la Secretaría de Políticas Lingüísticas del Paraguay). Tema: Secretaría de Políticas Lingüísticas del Paraguay: proyectos en ejecución en el marco de la Ley 4251 de Lenguas
-Dr. David Galeano Olivera (Director General del ATENEO DE LENGUA Y CULTURA GUARANI). Tema: La lengua Guarani en el Mercosur
-Embajador Oscar Rodolfo Benítez Estragó (Consul General del Paraguay en Sâo Paulo). Tema: La lengua y la cultura, herramientas de contraternización de los pueblos
-Presentación de los libros de Olivio Jekupe, escritor Guarani de São Paulo


SEGUNDA MESA 


 -Prof. Jorge Román Gómez - El Kunumi (Director de la Regional Ytûsâingo-Corrientes del ATENEO DE LENGUA Y CULTURA GUARANI). Tema: El idioma Guarani y las competencias como herramientas para la jerarquización de la educación.
-Maestranda Cintia dos Santos Pereira da Silva (Antropóloga. Instituto de Geociências – Programa de Geografía UNICAMP). Tema: Língua Guarani e Identidade: etnicidade, cultura e sobrevivência
-Prof. Juan Ramón Fariña (Director del Programa Guarani Tavarandu – LT 17 Radio Misiones – Argentina). Tema: El idioma Guarani en los medios de comunicación

TERCERA MESA


-Mg. Mario Ramâo Villialva Filho (Profesor de la UNILA y de la REGIONAL SÂO PAULO del ATENEO DE LENGUA GUARANI). Tema: A Língua Guarani pela primera vez em uma Universidade Pública como matéria obrigatória: O caso Unila
-Lic. Aizza Abdala (Profesora de Guarani la REGIONAL SÂO PAULO del ATENEO DE LENGUA GUARANI). Tema: La lengua Guarani en la Universidad de Sâo Paulo.
-Lic. Almir da Silveira (Profesor de Guarani la REGIONAL SÂO PAULO del ATENEO DE LENGUA GUARANI). Tema: O Ensino de Guarani como língua estrangeira

PRESENTACIÓN ARTÍSTICA 


-João Ribeiro (investigador del Ñe’êngatu hablado en Amazonia), cantó su Rap en Guarani “Eju orendive” (http://www.youtube.com/watch?v=VlbPJObeVys) y habló de la importancia de las lenguas autóctonas.
-Fidel Cuevas (músico paraguayo residente en São Paulo hace 52 años), interpretó polcas y guaranias.
-Abog. José Luiz Ferreira. Ñe’ê paha - palabras de cierre.

Conviene destacar que el seminario fue transmitido y seguido, en directo, por IPTV USP, que es el canal televisivo de la Universidad de São Paulo.

sexta-feira, 25 de outubro de 2013

Daniel Munduruku, un écrivain-éducateur

« Letra viva », découverte de la littérature brésilienne contemporaine (n°4)
Du 9 au 13 octobre 2013, le Brésil était l'invité d'honneur de la Foire du livre de Francfort, et présentait pour l'occasion une délégation de soixante-dix écrivains. Avant même le début de cette rencontre littéraire, notre série "Letra viva" nous avait permis de découvrir quelques-uns de ces auteurs. Grâce à notre présence à Francfort, nous avons pu aller à la rencontre des écrivains, et nous poursuivons donc notre série avec un focus sur Daniel Munduruku.

Quand Daniel Munduruku prend la parole, il a cette voix calme et posée qui énonce pourtant des choses graves, et ce sourire discret qui donne envie de l’écouter. Daniel Munduruku est un écrivain-éducateur, un humaniste qui, depuis une quinzaine d'années, a choisi d'œuvrer pour la compréhension entre les peuples à travers la parole et l’écriture.
Né en 1964 dans un petit village de la tribu munduruku, à Belém (Etat du Pará), il était l’unique auteur indigène présent à la Foire du Livre de Francfort, au sein d’une délégation de soixante-dix écrivains. Arborant un tee-shirt sur lequel on pouvait lire « Présidente Dilma, n’ignorez pas nos peuples indigènes. Nous voulons discuter », il n’a cessé d’attirer l’attention de ses auditeurs sur la richesse culturelle des plus de 250 peuples indigènes recensés au Brésil.
Vivant aujourd’hui à Lorena dans l’Etat de São Paulo, où il dirige la « Maison des savoirs ancestraux », Daniel Munduruku trouve dans l’écriture une façon de maintenir son lien avec la culture indigène. Ses contes et essais, adressés souvent aux enfants mais dont les leçons s'avèrent aussi précieuses pour les adultes, sont lus dans de nombreuses écoles du Brésil, et lui ont valu plusieurs récompenses, telles que le prix Jabuti en 2004 ou une mention d’honneur du Prix Unesco 2003 de littérature pour enfants. Alors que certains de ses livres ont déjà été traduits en anglais, en espagnol ou même en coréen, on attend toujours la première traduction en français…

****
François Weigel : Vous avez coutume de dire : « je ne suis pas un indien ». Pourquoi cet embarras face au mot « indien » et pourquoi l’avoir pourtant utilisé dans le titre de votre livre le plus célèbre, Coisas de Índio [Choses d’indien], paru en 2003 ?
Daniel Munduruku : Le titre de mon livre n’est autre qu’une provocation contre un certain ordre des choses, bien établi dans les mœurs et croyances des sociétés occidentales. Le mot « indien » fait partie de ces mots génériques qui véhiculent un ensemble de préjugés et cachent toute la diversité des peuples indigènes. L’Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE) recense près de 900 000 indigènes sur le territoire brésilien, mais les situations de chaque tribu ou village sont très différentes. De la même façon, on a répertorié 180 langues indigènes, et si nombre d’entre elles font partie du même groupe linguistique tupi-guarani, il n’y a pas une seule langue tupi-guarani, comme certains enseignants et livres du Brésil pourraient nous le faire croire. J’ajoute que, dans ce contexte, une politique indigéniste ne peut être unilatérale. En effet, comment appréhender de la même façon une tribu n’ayant absolument aucun contact avec la civilisation (car de telles tribus existent encore) et le cas des villages indigènes urbains (« as aldeias urbanas »), installés dans la périphérie de grandes villes comme Manaus ou Belém ?
F. W. : Vous insistez beaucoup sur le rôle éducatif de votre littérature. Pourquoi cet aspect est-il si essentiel à vos yeux ?
D. M. : J’ai une formation d’éducateur, enseigner est ma première vocation. Devenir écrivain a été une façon de creuser cette veine éducationnelle, et cela est même mon point d’honneur : transmettre, éduquer à travers les mots. La littérature pour enfants est particulièrement adaptée pour remplir cette fonction éducative. Je fais de la littérature engagée, dans la mesure où mes livres sont animés par le désir de contribuer à une meilleure compréhension des uns et des autres, à une cohabitation plus équilibrée. Je n’écris pas au nom des peuples indigènes, pas même au nom de la tribu munduruku. J’écris simplement en tant que citoyen décidé à faire partager certains aspects des cultures indigènes, à améliorer les informations sur ces peuples, et à nourrir ainsi le dialogue au sein de la société brésilienne.

F.W. Et vous n’êtes désormais plus le seul écrivain indigène…
D.M. : Les pionniers de l’écriture indigène, vers les années 60, ne communiquaient qu’avec les membres de leur communauté, en particulier pour évoquer le monde occidental et faire découvrir certaines de ses particularités. Mais la littérature indigène à proprement parler a émergé dans les années 90, avec l’envie de s’interroger autour de cette question essentielle – « qui sommes-nous ? » – et de partager cette interrogation, d’ouvrir nos réflexions à l’ensemble de la société occidentale. Des indigènes se sont parallèlement distingués dans les arts visuels, nous aidant à transmettre nos façons de voir et de vivre, et à maintenir ainsi notre dignité. Les peuples indigènes, pour survivre et préserver leurs cultures, doivent aujourd’hui montrer qu’ils sont capables de maîtriser les technologies, et de dominer l’écriture. C’est pourquoi je me réjouis de constater que je ne suis plus l’un des seuls à écrire, puisqu’il y a maintenant près de trente auteurs indigènes, même s’ils sont encore peu connus.
F.W. : Au-delà de cette fonction éducative, votre littérature est aussi un travail sur les mots et l’expression, avec des contes vivants et poétiques. Comment concevez-vous ce travail littéraire et en quoi est-il différent ?
D. M. : La littérature indigène englobe des aspects que la littérature occidentale ne prend pas forcément en compte : il s’agit de restituer des savoirs et des arts variés, les mots doivent refléter le fond oral de ces cultures, et s’imprègnent aussi des gestes, des musiques, des danses. Nous avons d’ailleurs l’occasion de lire et chanter nos textes – poèmes ou contes – dans des « saraus », des réunions littéraires et musicales. Par ailleurs, un aspect fondamental qui différencie l’écriture indigène, c’est que je ne me contente pas de narrer les choses avec distance, comme quelque chose d’extérieur, et même si l’histoire m’est racontée par un tiers, je crois profondément en cette histoire. Je vis pleinement mes récits, je m’imprègne de ces histoires de la tradition orale. Ce sont des histoires que je recueille au sein de ma tribu, ou bien chez d’autres tribus, mais parfois j’invente aussi des contes à partir d’éléments de la mémoire indigène. La mémoire doit être ornée pour séduire le lecteur, il faut l’enrober d’actions et d’aventures. Et j’ajouterai une dernière chose : être indien, ce n’est pas être parfait, un indien est un être humain comme les autres, avec ses failles et défauts. Bien sûr, cela doit aussi apparaître dans mes livres pour éviter la création de nouveaux stéréotypes. Néanmoins, il existe une magie de la culture indigène, à partir de laquelle il est possible de créer.
F.W. : Comment êtes-vous perçu par les auteurs brésiliens, que vous côtoyez lors des rencontres littéraires ?
D.M. : Au début, lorsque j’étais invité à des événements tels que cette Foire de de Francfort, j’avais le sentiment d’être l’objet d’une sorte de discrimination positive. Une victime de la politique des quotas. Petit à petit j’ai appris à connaître les autres auteurs, et je me suis convaincu que l’on me conviait pour apporter réellement une autre perspective, avec une dimension qualitative.
F.W. : Et comment pourriez-vous situer votre place dans le panorama littéraire brésilien ? Je pense notamment à la question des influences, en particulier celle de Monteiro Lobato (1882-1948), grand classique de la littérature brésilienne pour la jeunesse…
Mes influences sont d’abord liées à des textes religieux, car j’ai passé ma scolarité dans une école religieuse. Puis l’anthropologie a été essentielle dans mon parcours. Des auteurs comme Darcy Ribeiro [grand anthropologue brésilien] ou Lévi-Strauss m’ont aidé à interroger ma propre culture ; ils sont des références dans le sens où ils ont permis une relecture de la société brésilienne. De façon générale, j’ai toujours été intéressé par les voyageurs et chroniqueurs qui sont allés à la découverte de l’autre. Quant à Monteiro Lobato, j’admire certains de ces textes, et il a beaucoup apporté à la littérature pour enfants. Mais je ne peux dire qu’il soit une influence très importante, et ce pour deux raisons : d’abord il n’est pas possible d’écrire de la même façon que Monteiro Lobato, il s’agit de trouver sa propre écriture ; et puis Monteiro Lobato a aussi contribué à former quelques stéréotypes sur les cultures indigènes, et à en donner une vision réductrice… Or c’est ce contre quoi ma littérature est bâtie.
F.W. : Vos écrits ont forcément une dimension politique. Quel regard portez-vous sur les politiques indigénistes et sur la posture de Dilma Rousseff ?
Les années Lula avaient marqué quelques évolutions, mais la situation s’est aujourd’hui dégradée, car Dilma Rousseff est obnubilée par les objectifs de croissance économique, au détriment des populations indigènes, mais aussi de la forêt amazonienne. Des projets de barrage hydro-électriques menacent des milliers de personnes, l’agro-industrie rogne sur des lieux de peuplement indigène, la police fédérale emprisonne et assassine des gens au mépris des Droits de l’Homme. C’est un contexte de guerre civile larvée et d’invasions internationales. Selon moi, on ne peut parler de démocratie authentique en ces circonstances. Je crois que c’est d’ailleurs une lecture hypertextuelle que l’on peut faire de tous mes contes : le peuple indigène existe, il est là, vivant, riche de cultures ancestrales. Je veux simplement que le Brésil nous écoute !

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À propos de francoisweigel

Il faut passer à travers les routes obscures de la forêt de Haguenau, ou traverser la ligne bleue des Vosges pour arriver jusqu'à ce bastion reculé, emmitouflé d'orgueil dans ses forteresses médiévales, et cerné par une couronne de vignes et de petits châteaux : Wissembourg. C'est là que je suis né, en 1987, et que j'ai passé toute mon enfance. L'angoisse du Hans Trapp, ce Père Fouettard alsacien qui a son fief dans un creux brumeux de la forêt, les récits merveilleux de ma grand-mère, les concours pour savoir qui mangerait le plus de dampfnudles, les confitures de ma maman, la cueillette des mirabelles avec mes chères sœurs, l'écoute de Coltrane et de Miles Davis initiée par mon frère, les parties de foot dans le stade légendaire des Turcos, les sorties à vélo vers le col du Pigeonnier, la vie d'élève sous l'œil bienveillant du moine Otfried et du roi Stanislas, deux figures tutélaires de Wissembourg,... Ce sont, parmi tant d'autres, des instants et des impressions qui me restent de toutes ces années, et qui ont forgé ma personnalité. Aller à Strasbourg, pour étudier, d'abord à Sciences Po la première année, puis en lettres modernes, c'était déjà toute une histoire, un grand voyage. Or ce grand voyage m'a mené loin, aiguisé par la curiosité et surtout par l'amitié... puisque j'ai ensuite vécu et étudié à Paris, Leon (en Espagne), et plus récemment à Rio ! Entre Wissembourg et Rio, c'est le chaud et le froid, le yin et le yang, le nord et le sud ; pourtant, ce sont aujourd'hui les deux grands pôles de ma vie, les deux aiguilles de ma boussole intérieure. La lecture est l’une de mes passions, avec cette soif de romans et de nouvelles ; écrire en est une autre. Dans le domaine du journalisme, si propre à éveiller notre curiosité, puisse ce blog me permettre de partager des enthousiasmes ou des coups de gueule, de faire fourmiller les sujets et les écrits, à la jonction de mes centres d’intérêt : l’observation de la société et notamment de ses petits recoins oubliés, le Brésil, l’Alsace, l’Espagne, la littérature, la musique, le sport et surtout le monde de la petite reine, la gastronomie, et tant d’autres espaces encore à explorer !

quinta-feira, 24 de outubro de 2013

Do caráter destrutivo ao país sem nenhum caráter

Por Danielle Naves de Oliveira em 22/10/2013 na edição 769

Publicado em:  Observatório da Imprensa
Para certos europeus, a tristeza do trópico é coisa difícil de captar. Eles não entendem, não entendem, que é preciso mais do que sol para fazer alegria, essa, que é a prova dos nove. Foi na palavra sem perdão, palavra de desmonte, que a força brasileira atravessou Frankfurt, sob o pretexto de uma feira de livros.
Os desmontes foram se acumulando e transpareceram, por exemplo, na fala do diretor do evento, Jürgen Boos, durante a cerimônia de encerramento da Feira do Livro de Frankfurt, no domingo (13/10): “O que vivemos aqui, nessa semana, foi a força da literatura, uma força destruidora, mas que também pode ser criadora. Com sua presença, o Brasil conseguiu afastar todos os clichês. Seu poder destrutivo quebrou os clichês.” O discurso foi breve e comovido, de uma comoção sutilmente sobreposta à melodia sóbria da língua alemã.
No signo do inesperado, os tijolos de papelão encaixados que compunham o pavilhão brasileiro projetado por Daniela Thomas e Marcelo Tassara foram emblemáticos. Ninguém esperava, de um país tão colorido, a predominância da cor branca: nas paredes curvas, nas grandes mesas ao estilo das marquises de Oscar Niemeyer, nos estandes e prateleiras de exibição. Quem deu o colorido foram os livros e os visitantes, além, claro, de elementos isolados na cenografia: uma ilha de redes onde se podiam folhear livros ou tirar uma soneca e um canto onde bicicletas geravam vídeos. Mas o branco estava lá, inquietante como um baixo contínuo.
Como é que o brasileiro consegue?
Ninguém esperava, além disso, o desmonte causado pelo discurso inaugural. Com a fala de Luiz Ruffato, desfez-se a expectativa de uma nação pomposa desfilando pelos corredores do maior evento editorial do mundo. O escritor tocou a ferida de nossa genealogia:
“Nascemos sob a égide do genocídio. Dos quatro milhões de índios que existiam em 1500, restam hoje cerca de 900 mil, parte deles vivendo em condições miseráveis em assentamentos de beira de estrada ou até mesmo em favelas nas grandes cidades. Avoca-se sempre, como signo da tolerância nacional, a chamada democracia racial brasileira, mito corrente de que não teria havido dizimação, mas assimilação dos autóctones. Esse eufemismo, no entanto, serve apenas para acobertar um fato indiscutível: se nossa população é mestiça, deve-se ao cruzamento de homens europeus com mulheres indígenas ou africanas – o seja, a assimilação se deu através do estupro das nativas e negras pelos colonizadores brancos.”
No momento seguinte, dentro e fora do evento, só se falava de Ruffato. A imprensa alemã deu ênfase a outro ângulo de seu discurso: o do garoto que teve o destino transformado pelo contato com os livros. Num programa de televisão, ele foi chamado de “escritor improvável” (unwahrscheilicher Schriftsteller) devido à origem pobre, marcada pelo analfabetismo dos ancestrais e pelo trabalho duro que não o impediu de sonhar. Eis um dado finamente revelador do imaginário alemão que, por sutilezas da distância cultural, pouco apareceu na cobertura brasileira: o direito de sonhar.
Sonhar é um direito que ainda não foi tirado do brasileiro. É na força desejante do sonho que conseguimos driblar as impossibilidades. Na Alemanha, por sua vez, onde muitos direitos importantes são assegurados, o do sonho é reprimido desde cedo. Ricos e pobres desse país, principalmente os pobres, aprendem logo a se conformar. Reconheço aqui o grande perigo da generalização, mas foram esses mesmos traços grosseiros que pautaram grande parte da cobertura alemã sobre o fenômeno Luiz Ruffato: “Como foi que ele conseguiu?”, perguntaram-se os jornalistas espantados sob efeito do discurso da cerimônia de abertura.
Risos de uma verdade amarga
Estive com Ruffato no dia seguinte. Conversamos enquanto ele almoçava um sanduíche de presunto assado com chucrute no pátio da feira. Foi conversa, não foi entrevista. Perguntei se incomodava o fato de, naquele momento, toda a mídia se alvoraçar com seu discurso e, ao mesmo tempo, ignorar sua produção literária. “Prefiro antes ser reconhecido como cidadão do que como escritor”, disse. “Se as pessoas puderem ouvir minha história, ouvir que mesmo eu sendo feio, careca, baixinho e não ter dinheiro, sou convidado no mundo todo para falar, contar histórias. Se isso for motivo para incentivar alguém a crescer, estarei satisfeito.”
Num país onde a literatura ainda é artigo de exceção, Ruffato não despreza a oralidade. Ser ouvido já significa um grande passo rumo à mudança: “Faço muitas visitas a escolas. Se eu ajudar a despertar o sonho desses meninos, é o que importa. Eles não precisam ler meu livro, basta me escutarem. A literatura é passageira, a vida vale mais. Vida, só tem uma.”
Falamos também da recepção de sua literatura na Alemanha pela imprensa. Mesmo antes de chegar à feira, já se sabia que Ruffato falaria em nome dos 70 escolhidos para o evento. “Quando isso foi publicado, fui procurado e entrevistado por cinco canais de TV, quatro alemães um austríaco. Sabe quantas entrevistas dei naquele momento à mídia brasileira? Nenhuma.” Sim, rimos dessa verdade amarga e lembramos de um outro ilustre da lista que, por ter declarado ausência, ganhou mais espaço nos jornais do que os presentes. Depois, caminhamos até o estande de seu editor alemão e nos despedimos ainda ansiosos com o que a feira nos reservaria.
A relação com a imagem
De caráter destrutivo, dissolvendo clichês e comovendo senhores do protocolo, a presença do Brasil em Frankfurt foi marcada pela discussão da identidade. Ou melhor: por tudo aquilo que não é identidade, que ainda não tem predicado, característica, caráter, como Macunaíma. Apesar de tentativas isoladas de maquiar uma realidade pulsante e de mascarar as injustiças, venceu a agonia daqueles que querem mostrar um país em plena dissonância.
A curadoria da programação brasileira, coordenada por Antonio Martinelli, teve o mérito de transformar a exposição da ferida nacional em evento estético internacional. A estratégia de desmonte transpareceu, por exemplo, no tema de conferência oferecido a José Miguel Wisnik: “Formação e crise do discurso da nacionalidade”.
Ao final de sua fala, trocamos algumas palavras no pavilhão brasileiro. Autor do livro Veneno remédio: o fubebol e o Brasil, Wisnik recorre à ideia de phármakon para tratar a relação do brasileiro com sua própria imagem. Palavra grega que significa droga, o phármakon se efetiva na intensidade da dose: pode tanto matar quanto curar: “Esse acaba sendo meu lema, no sentido de que a apresentação do Brasil se dá no sentido da ambivalência e da pendulação”.
Vestígios da destruição
Perguntei-lhe novamente: então o Brasil é um fármaco, que tipo de fármaco? “O próprio. O Brasil é uma droga. Oscila entre uma visão negativa e positiva e o futebol que, muitas vezes, é o elemento que permite essa pendulação. Meu ensaio sobre o futebol desenboca no problema das interpretações do Brasil.”
De fato, há tantos Brasis quanto há interpretações. Wisnik concentra-se nos três textos incontornáveis do nosso problema de identidade: os de Gilberto Freire, Sérgio Buarque de Holanda e Caio Prado Jr. A visão deCasa grande e senzala, diz, “é a de uma droga positiva, de um remédio na cultura tropical, original, uma afirmação da mestiçagem.” Já em Raízes do Brasil, aparece o paradigma da ambivalência: “o homem cordial é ao mesmo tempo informal, adaptável e truculento, arbitrário, pois age na esfera da pessoalidade e não das instâncias públicas. Nele, as instâncias públicas são pessoalizadas, tanto para o bem quanto para o mal.” E, por fim, Formação do Brasil contemporâneo “tem uma visão crítica de um processo que nunca se completa, que é inorgânico, que não sustenta projeto. Digamos que, nos três, está o phármakon agindo em doses diferentes”.
Por sua complexidade, o Brasil não pode ser reduzido a isso ou aquilo, tampouco a nada. Essa foi a tônica, um traço de sentido recolhido não só nessa fala, mas na reunião de tantas presenças dissonantes, agônicas, na Feira do Livro de Frankfurt. Wisnik, no rumo da complexidade e da porosidade, lembra que as tensões do veneno e do remédio devem “ser olhadas justamente no modo como elas se encaixam em pontos cegos.” E pontos cegos, temos muitos.
No mais, sobre o que será feito da demolição, não é da conta dos demolidores. Como disse, há quase um século, Walter Benjamin, “o caráter destrutivo elimina até mesmo os vestígios da destruição”.
***
ENTREVISTA / DANIEL MUNDURUKU
“Não estou aqui como cotista”
Desde que o Süddeutsche Zeitung, em agosto passado, acusou de racista a seleção de 70 escritores para a Feira do Livro de Frankfurt, Daniel Muduruku tem sido referenciado na imprensa como o “único indígena da lista”, tendo a seu lado Paulo Lins, “o único negro”. A matéria do jornal alemão, sob a rubrica “Racismo no Brasil: 140 tons de marrom“ apareceu com subtítulos como “A cor dos gatos” e “Cotas para pessoas de cor no serviço público”. Isso mesmo: o jornal que denuncia o racismo no Brasil é o mesmo que faz uso de eufemismos anacrônicos e incorretos do tipo “pessoa de cor”.
Apesar da abordagem controversa, a matéria desencadeou grande número de reações. Do Brasil, o Ministério da Cultura e a curadoria do evento tentaram se retratar. Ao mesmo tempo, Lins e Munduruku se tornaram fontes concorridas para entrevistas que só tentaram corroborar uma tese pré-estabelecida, o que pôs à sombra suas produções literárias.
No último dia da Feira do Livro (13/10), conversei com o filósofo, doutor em Educação, professor, pesquisador, militante da causa indígena e escritor Daniel Munduruku Monteiro Costa.
“Acho que o Brasil está muito bem representado”
Quem é o Daniel que está aqui, já que a imprensa, tanto no Brasil quanto na Alemanha, privilegiou o lado de representante de minoria indígena?
Daniel Munduruku – Claro que não posso abrir mão do que sou. Antes de qualquer coisa, sou indígena. E como indígena não posso me negar, através da minha escrita e da minha presença, a trazer à tona essa questão. Minha escrita já é uma escrita engajada na luta política. Ser educador é ser político, não tem outro jeito. Como sou da Amazônia, fui convidado para representar minha região. Mas não venho como indígena, venho como autor. Essa feira não é um lugar para ser índio, é um lugar para ser escritor. É um universo do qual também faço parte, o editorial. Dentro de mim convivem esses universos todos. Nunca tiro uma roupa para vestir outra. Sei que estou aqui porque escrevo e, modéstia à parte, tenho escrito de forma que agrada ao leitor brasileiro. Por isso, o governo brasileiro, as instituições ou outros governos não podiam ficar alheios ao fato de haver um índio que escreve bem e agrada aos leitores.
Você se incomoda ou se incomodou com o fato de sua origem e personalidade receberem mais destaque do que sua obra?
D.M. – Não. Não me incomoda. Acho que se falarem de mim, bem ou mal, o incômodo acaba sendo deles e não meu. A imprensa usa essas indicações (índio, exceção, cota) de forma política. Eles pensam que o governo fez uma escolha política por me colocar aqui, uma escolha para suavizar injustiças. Não estou aqui como cotista. Estou aqui como uma pessoa que escreve bem e cuja escrita está fazendo diferença no Brasil.
Como você vê, nesse contexto, a discussão polêmica sobre a lista de escritores participantes e da representação de minorias étnicas? Essa discussão tem importância para você?
D.M. – É uma bobagem ficar discutindo nomes de pessoas. O Brasil tem uma gama tão grande de autores, de tudo quanto é gênero, que qualquer um que você colocasse aqui, eu ou qualquer outro, iria de algum modo representar o movimento literário brasileiro. O problema é as pessoas se ferirem por coisas como “meu amigo não foi escolhido”. Se o governo brasileiro, ao me escolher, o fez somente para evitar ou amenizar críticas, pensou errado. Prefiro não pensar assim. Houve critérios e esses critérios têm de ser respeitados. Acho, sim, que o Brasil está muito bem representado de escritores aqui em Frankfurt.
Planejamento do futuro não faz parte da cultura indígena
Seu contato com a Alemanha começou já antes da feira. Você visitou outras cidades do país, participou de leituras, de debates. Em junho, esteve no Festival de Colônia e fez leituras para crianças. Como foi recebido e em que setores as pessoas estiveram mais em sintonia com a sua mensagem?
D.M. – Fiquei muito surpreso. De maneira geral, fui muito bem recebido. Houve um trabalho de preparação, as crianças estavam preparadas para ouvir sobre minha literatura, sabiam de onde eu vinha. Mas claro que houve estranhamento, algo que nada tem a ver com ser indígena, mas com o fato de eu ser um autor completamente desconhecido para eles, assim como é desconhecida a linhagem dos Munduruku. Além disso, gostei muito do trabalho que os eventos de leitura que fizeram com meus livros. Claro que, quando se trata de crianças, elas acabam indo para um universo que ultrapassa a literatura, fazem muitas perguntas sobre a vida diária dos indígenas. Mas isso também acontece com meu público brasileiro. São curiosidades sobre como é viver na floresta, o contato com a natureza. Sendo crianças, têm mais é que perguntar pois não têm nenhum compromisso com um conhecimento prévio.
E depois da feira, o que vai ser?
D.M. – Não faço muita projeção. O planejamento do futuro não faz parte da cultura indígena. Ainda estou aqui, usufruindo esse momento e me sentindo muito bem. Sei que quando chegar ao Brasil, terei que fazer uma reentrada no universo literário, de publicação, de produção. Tenho compromissos. Continuarei, claro, minha luta com essa temática, com o movimento indígena brasileiro. Confesso que ficaria muito satisfeito se meus livros virassem um grande sucesso de vendas, mas não me fixo nessa expectativa. (D.N.O.)
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Danielle Naves de Oliveira é jornalista e doutora em Ciências da Comunicação

segunda-feira, 14 de outubro de 2013

Em Frankfurt, escritor indígena diz que governo Dilma é retrocesso

CASSIANO ELEK MACHADO

RAQUEL COZER

ENVIADOS ESPECIAIS A FRANKFURT


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Usando cocar, que reserva só para ocasiões especiais, e vestindo uma camiseta com os dizeres "Presidenta Dilma: não ignore nossos povos indígenas. Queremos conversar", o escritor Daniel Munduruku, 42, fechou a programação brasileira na Feira de Frankfurt neste domingo (13), ao lado do também autor de livros infantis e ilustrador Fernando Vilela.
Àquela altura, no final do maior evento editorial do mundo, o auditório brasileiro já não estava cheio como permanecera desde a manhã de sábado. Mesmo assim, a presença do único autor de origem indígena da delegação nacional atraiu brasileiros e estrangeiros interessados em questões como a instalação de usinas hidrelétricas no Brasil, a situação das reservas florestais e a maneira como o autor trata da questão indígena em suas obras infanto-juvenis.
"Aprende-se nas escolas do Brasil que o indígena é um povo do passado", disse o autor. "Ser indígena não é ser perfeito, longe disso, é ser humano, com falhas e defeitos como todo ser humano. Isso obviamente tem que aparecer nos meus livros para que não se criem novos estereótipos. Mas existe uma magia da cultura indígena a partir da qual é possível criar."
Com mais de 40 livros publicados no Brasil, inclusive como parte de campanhas educacionais, e algumas obras traduzidas para o inglês, o espanhol e o coreano, Daniel Munduruku argumentou que sua obra "é toda voltada para educar a cabeça das pessoas".
Foi o que buscou fazer, também, durante a mesa. "Aqui na minha camiseta está escrito 'queremos conversar'. Não queremos atrapalhar o progresso, frear o desenvolvimento. Queremos ser ouvidos. O que acontece hoje é que se ignora a voz as populações indígenas. Queremos que o governo olhe para os nossos povos", disse o autor, que tinha a mesma frase de protesto traduzida para o alemão nas costas da camiseta.
À Folha, ao fim da mesa, disse que "o governo não tem chamado os povos indígenas para conversar" e que houve um retrocesso nesse aspecto no governo Dilma.
"Se houve muitos avanços no governo Lula, mais aberto ao diálogo, hoje retrocedemos. Nosso interesse é sobretudo em participar das decisões no que diz respeito às barragens hidrelétricas, que já estão acontecendo sem conversa", disse o escritor, doutor em educação pela USP e "um dos 30 autores indígenas no mercado editorial brasileiro", segundo conta.
Em Frankfurt, embora tenha aparecido em reportagens como o único autor de origem indígena da lista --algo que os alemães, sem conhecer a realidade brasileira, estranharam--, Munduruku não foi assediado pela imprensa.
Além da mesa deste domingo, participou de duas leituras para crianças em escolas. "Eram como se eles estivessem vendo um extraterrestre. Fiz toda a minha performance de pintura, o que os deixou curiosos sobre os povos indígenas e como eles vivem", contou o autor, que mora em Lorena, no interior do Estado de São Paulo.

AMEAÇA
A política indigenista atual do Brasil também foi tema de outro debate, na quinta-feira, no pavilhão brasileiro.
"Os direitos dos índios estão particularmente ameaçados hoje", disse uma das principais antropólogas brasileiras, Manuela Carneiro da Cunha, que debateu com a colega Lilia Moritz Schwarcz.
"A bancada ruralista está propondo uma série de medidas que representa uma descaracterização completa dos direitos dos índios. É um ataque às conquistas da Constituição de 1988", complementou Carneiro da Cunha.
Schwarcz também tratou do racismo no país, tema que "sempre deu o que falar, desde os tempos de América Portuguesa".
Respondendo a uma pergunta do público, sobre o fato de Luiz Ruffato ter "falado mal do Brasil", Schwarcz disse que "o que estamos tentando não é falar mal, é falar mais".

domingo, 6 de outubro de 2013

Jornada Literária do Vale Histórico reúne nomes importantes da literatura em Lorena

Fonte: www.lorena.sp.gov.br/jornada-literaria-do-vale-historico-reune-nomes-importantes-da-literatura-em-lorena/
Lorena participou nos dias 18,19 e 20 da Primeira Jornada Literária do Vale Histórico, que proporcionou aos alunos das redes municipal, estadual e particular de ensino o encontro com grandes autores da literatura infantil e juvenil.
Os escritores que participaram deste evento foram Rogério Andrade Barbosa, Roni Wasiry, Cristino Wapichana, Maté, Maria Inez do Espírito Santo, Tiago Hakiy, Daniel Munduruku e Heloisa Pires.
As escolas municipais participantes foram Regina Bartelega, Geraldo Alckmin, Mário Covas, Adelina Alves Ferraz, CAIC e Ruy Brasil Pereira.
Os encontros aconteceram nos períodos da tarde e da manhã nas escolas, onde os autores contavam suas histórias e passavam um pouco de suas experiências às crianças e aos jovens.
Antecedendo esse momento, foi realizado um estudo sobre os escritores que estavam presentes na Jornada, o que tornou a ocasião ainda mais especial para os alunos.
Durante a noite do dia 18, o escritor Pedro Bandeira ministrou uma palestra no Teatro UNISAL, aberta ao público, em que abordou suas obras e o processo de criação.
No dia 19, houve uma mesa redonda no Auditório São José, da FATEA, com as escritoras Maté e Maria Inez do Espírito Santo.
A Secretaria Municipal de Educação é parceira desse projeto, criado pelo escritor Daniel Munduruku, promovendo o encontro dos autores com os estudantes e trazendo até as escolas os livros para serem compartilhados durante a jornada.
Jornada Literária
Jornada Literária
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